Pellenes arciger




L' ARAIGNEE  SALTICIDE  TISSEUSE 
PELLENES ARCIGER

ET
SES  EDIFICES  EN  " VOILE  DE  BATEAU"
AINSI  QUE  LA  TOILE  EN  TENTE
DU  GENRE  FRITZIA  (GUYANE)

       Par André LOPEZ, auteur

(créé en Juillet 2025 d'aprés ses publications antérieures)
 

 

Couleurs conventionnelles :
      En noir et italiques, termes anatomiques ; en violet,, noms génériques et spécifiques ; en vert, noms de familles et sous-familles ; en orange,, parties les plus importantes et résumés; en bleu, liens divers.

I - Introduction
II - Les toiles de Pellenes arciger
     
II-1-
Localisation
      II-2-Description des toiles
      II-3-L'araignée
III- Les toiles de Fritzia (muelleri ?)
      III- 1 -Localisation
      III-2- Description des toiles
      III-3 -
L'araignée
 
I - INTRODUCTION

Si l'on excepte certaines espèces australo-orientales (Portia, Euryattus, Simaetha..), les Araignées de la famille des Salticidae ne sont pas réputées comme tissant des toiles élaborées, leur industrie séricigène se limitant en général à des coques d'habitation et aux cocons ovigères dissimulés dans un abri.
Toutefois, depuis quelques années, des naturalistes français s'exprimant sur le Net, surtout dans la région PACA (Drouard & al.,2021; Martin J.J.,2024) , créditent le genre néarctique Pellenes de constructions d'une toute autre nature.
 Il est donc grand temps qu'en vertu  du sacro-saint principe de priorité l'auteur  de cet article fasse rendre justice  aux "toiles en voile de bateau" de Pellenes arciger (Walckenaer)(Fig.1) qu'il découvrit en Lozère voilà près de  4 décennies, les dénommant ainsi dès leur première description (Lopez, 1986).
Par ailleurs, il rappelle dans un même b
ut de priorité, qu'il a  observé et peut être même découvert une autre Salticide, cette fois d'un genre différent et vivant en Guyane française (donc pas seulement au Brésil : in Wikipedia). Elle tisse une étrange petite toile qu'il baptisa "X-barred tent web" dans sa publication  anglaise de 1985,  beaucoup  plus  ancienne (29 et 38 ans) que les photos numériques  de Belloin (2014) et Perthuis (2023) recueillies dans le même département d'Outre-Mer et présentées sans commentaires sur Internet. D'aprés la rédaction de la British Arachnological Society, il s'agit d'une espèce nouvelle du genre Fritzia (note infrapaginale, p. 4 : * Spider probably belonging to a new species of the genus Fritzia") qui ne serait donc pas monospécifique et limité à F.muelleri (O.P.Cambridge)(Fig.2)


Arciger INPN
Fritzia naturalist
Fig.1 - Pellenes arciger, femelle. Vue antéro-dorso-latérale gauche.
D'après Montardi, INPN, Internet
Fig.2 - Fritzia muelleri, femelle capturée. Vue dorso-latérale gauche.
D'après Naturalist, Internet
 
II - LES TOILES DE PELLENES ARCIGER

II-1 - Localisation

Le
28 juin1986, l'auteur  observa en effet sur le causse Mejean de curieuses petites toiles  d'Araignée disséminées dans les vastes étendues steppiques du plateau et qui se sont avérées construites par une Salticide meridionale, Pellenes  arciger (Walckenaer,1837). Ces petits édifices soyeux étaient disséminés non loin de l'Aven Armand, dans des pelouses  bordant la nationale 586 (Lopez,1986,1997). 
 
Ils ont été ensuite retrouvés  sur le même plateau, au Roc des Hourtou ainsi qu' aux Arcs-de-Saint-Pierre (29 juin 1986), puis sur le Causse Noir, près de  Veyreau (30 juin 1986) (Fig.3).

Causse noir
Fig.3 - Pelouse à Stippa constellée de toiles de Pellenes érigées (flèches blanches)
Causse noir, Lozère. D'après une mauvaise photoN/B., A.L.

Fait curieux, les années suivantes (même epoque: fin juin, débutjuillet), des recherches effectuées avec Francis Marcou) n'ont pas permis de retrouver la moindre toile de Pellenes dans les secteurs dejà parcourus en 1986. Les deux dernières prospections effectuées sur le Mejean (6 et 7/97) se sont notamment revées infructueuses, lcs rares toiles observées dans les pelouses étant des «nurseries » de Pisaura mirabilis.

II-2 - Description

Il s'agissait de toiles en nappe, non pas horizontales mais dressées verticalement, leur blancheur et leur éclat permettant de les apercevoir de loin (Fig.1).Tendus entre les Poaceae (Fétuques, Stipes pennées ou "cheveux d'ange"), et la pierraille calcaire, ces édifices présentaient une orientation et une forme particulières, en triangle, rectangle ou trapèze grossicr, (Fig. 4 à 12) justifiant leur nom de toiles en"voile de bateau"que l'auteur a utilisé dans sa description initiale (Lopez,1986), d'autant plus que certaines évoquaient curieusement la voilure d'une jonque (Fig.7 et ...in Wikipédia)


Toile Pellenes 1
Toile Pellenes 2

Fig.4 - Toile, Causse Méjean
D'après une diapositive (A.L.)
Fig.5 - Autre toile, même causse.
D'après une diapositive (A.L.)

 

Toile Pellenes 3
Toile Pellenes 7
Fig.6 - Autre toile, même causse.
D'après une diapositive (A.L.)

Fig.7 - Autre toile, même causse.
D'après une photoN/B., A.L.




Toile Pellenes 4
Toile Pellenes 5
Toile Pellenes 6
Fig.8-Autre toile, même causse.
D'après une diapositive (A.L.)

Fig.9 -Autre toile, même causse.
D'après une diapositive (A.L.)
Fig.10-Autre toile, même causse.
D'après une diapositive (A.L.)





L
a partie inférieure de chaque toile dressée se prolongeait en une retraite tubulaire "glissant
" sous une pierre(Fig.4 à 10)

ou s'engageant dans
une coquille vide de Gastéropode (Fig.11,12), habitacle d'ailleurs signalé
par Simon (1876)

 

chez "Pellenes arcigerus".

 


Méjean escargot 1
Méjean escargot 2
Fig.11 - Autre toile s'engageant dans une coquille vide d' Hélix (flèche)Causse Méjean, 1986
D'après Lopez, 1997, fig.3, p.37.
Fig.12 - Détail de la précédente





II-3- L' ARAIGNEE 

Ce "Saltique à arche" est suffisamment décrit dans la littérature pour ne pas faire ici l'objet  d'une nouvelle présentation détaillée (Fig.1)

Trés petite  (3 à 4,5mm) par rapport à sa construction, l'Araignée, généralement une femelle adulte mais aussi, peut être un mâle,  se tenait généralement sur l'une des faces de cette  dernière (Fig.13 à 15) ou dans la retraite, toujours solitaire, immobile ou réparant des brèches  avec ses filières.
Aucune proie, entière ou ses vestiges, n'était visible sur la nappe, dans le tube ou à leur pied.


Pellenes sur sa toile
Pellenes sur sa toile 2

Fig.13 -  Autre araignée (flèche) sur sa toile, vue dorsale. Causse Méjean, 1986
D'après Lopez, 1986, fig.5.
Fig.14 - La même (flèche), détail


   
Pellenes sur toile 2
Fig.15 -  Autre araignée  (flèche) sur sa toile, vue latérale droite. Causse Méjean, 1986
D'après Lopez, 1997, fig.2, p.37.



Beaucoup plus tard, l'auteur a eu la grande surprise de retrouver Pellenes et ses toiles, encore en
Occitanie, mais cette fois près du littoral, à trés basse altitude, tout près de chez lui (Colombiers) : sur la partie nord de la colline d' Ensérune, connue pour son célèbre musée, et à Montady, à proximité de l'étang du même nom. Etablies dans des pelouses thermophiles de garrigue, les toiles étaients fixées à des cailloutis, souvent insérées dans des coquilles vides d'escargots par leur partie tubuleuse, leur voile étant  soutenue sur son pourtour par des graminée et ainsi dressée. Cette année 2025, la proximité des sites sus-mentionnés a permis à l'auteur de les visiter dès le début Juin mais ses recherches, dans des conditions caniculaires,  se sont avérées tout aussi infructueuses qu' antérieurement en Lozère.

Rappelons que le tissage de "voiles de bateau" par Pellenes arciger est un phénomène unique comme l'ont souligné l'auteur  (Lopez,1986) et son collègue australien Robert Jackson dans une communication personnelle. Il se singularise, non seulement par le "design" qu'adopte l'araignée, mais surtout par le fait qu'une industrie séricigène constructrice est inconnue jusqu'ici chez les Salticidae holarctiques, néotropicales et éthiopiennes. Elles produisent seulement des fils de sécurité, des plateformes de mue banales, des cocons ovigères et des retraites d'un aspect parfois fort singulier Tel est le  cas de la"toile en tente barrée par un X"   ("X-barred Tent Web" : Lopez,1985).


III - LES TOILES
DE FRITZIA sp. (MUELLERI ?)

Fritzia 3
Fritzia 2
Fritzia 1
Fig. 16- Fritzia n.sp. Toile en tente symétrique avec  ses ouvertures médiane (M), latérales (L) et son bandeau médian en "X".
Piste de Nancibo, Guyane

D'après une diapositive (A.L., 1985)
Fig.17 - Fritzia n.sp. Autre toile, avec l'araignée se présentant à une ouverture latérale (flèche)
Piste de Nancibo, Guyane
D'après une diapositive (A.L., 1985)
Fig. 18- Fritzia n.sp. Autre toile, avec l'araignée se présentant à l'ouverture inférieur (flèche)
Piste de Nancibo, Guyane
D'après une diapositive (A.L., 1985)
Remarquer que la toile est toujours installée sur une nervure de feuille, en général médiane, et près de l'apex

III-1 - Localisation

Lors du mois d'
Aout 1984, l'auteur fit une autre étrange observation arachnologique mais cette fois en Guyane française, prés de la piste de Nancibo issue de la "Route de l'Est" (n°2) à environ 40 km de Cayenne. La station se situait à l'orée d'une clairière aménagée par l'armée dans la forêt équatoriale : une cinquantaine des toiles d' Araignée installées sur les feuilles des arbustes et petits arbres, remarquables par leur petitesse (4 à 10 mm),, une blancheur éclatante les rendant perceptibles à distance et  leur forme géométrique quasi-constante, avec une certaine symétrie bilatérale
Une
description de pareille toile, bien qu'à peine esquissée dans le texte mais illustrée dans la planche (Fig.19), est l'oeuvre du célèbre arachnologiste anglais O.Pickard-Cambridge (1879) créant un nouveau genre et une nouvelle espèce, Fritzia muelleri, d'après des toiles récoltées par Charles Darwin, puis, avec leurs hôtes, par Fritz Müller à Sta Catherina,  Brésil. Dans ce même pays, Daros (2025) a photographié de trés nombreuses toiles e
Par ailleurs, en ce qui concerne la Guyane française, les photos de Belloin et Pertuis (in internet) ont été réalisées respectivement aux "Carbets de Coralie"(2014)  et à Sinnamary (2023).
 
O.P.Cambridge
Fig.19
D'après O.P.Cambridge, p.120


III-2- Description des toiles
 
Chacune d'elles (Fig.16 à 18) peut être
décrite comme une petite tente trés surbaissée, en pure soie blanche et brillante, avec un contour étoilé, rappelant, à première vue, celle des Oecobiidae (Uroctea). Elle s'étend sur la face supérieure de la feuille mais n'y est fixée qu'en périphérie, ménageant ainsi, avec ce support végétal, une chambre oblongue, retraite pour  l'araignée. Cependant, l'insertion est discontinue et s'interrompt pour former trois ouvertures à lèvre supérieure arquée, l'une médiane et les deux autres latérales,  disposition conférant à la toile son étrange symétrie bilatérale. Des deux côtés, l'arrimage de la tente est sécurisé par de gracieux "tendeurs",  plus longs et minces autour des orifices latéraux que du médian. Ces expansions renferment une "chaîne" de fils directs robustes s'arquant au-dessus de chaque  ouverture,  pour s'entrecroiser ensuite au milieu de la toile et y former un "toit" en tissu vaporeux. De plus, une trés fine couche de soie revêt la surface de la feuille entre les tendeurs.
Dans l'ensemble, il apparait  un "design" symétrique conformé en "X" allongé et aplati justifiant l'appellation de "toile en tente barrée par un X " . Les mesures de 27 d'entre elles ont donné une longueur de 4 à 8 mm et une largeur de 6 à 10.
Ainsi constitués, tous ces édifices sont  situés
invariablement sur la face supérieure de la feuille, comme évoqué d'ailleurs par Cambridge

 III-3 - L'Araignée

 Minuscule, l'araignée Frizia a un corps dont la longueur n'excède guère 3 mm (Fig.2, 19), brun grisâtre, avec des zones de poils blancs.
Elle se tient en permanence dans la chambre de l'habitacle, pour apparaître, de temps en temps,
à l'une ou l'autre des ouvertures (Fig.17 et 18 : flèches), probablement embusquée dans l'attente de menues  proies circulant sur le limbe foliaire.
La toile en tente e
st également un lieu de ponte et d'élevage des jeunes car dans trois cas, il y a été trouvé par l'auteur des cocons aplatis fixés sur la feuille et renfermant des oeufs orange brillant.

COMMENTAIRES

Outre Pellenes arciger, il semble qu'une autre espèce du même genre, P. nigrociliatus, construise aussi une toile, mais en milieu dunaire, plus petite (5 x 5 cm), losangique, au dessus d'une coquille d'escargot, également utilisée (Guegen,2010)

Dans la famille des Salticidae, le tissage d'une vraie toile élaborée, quoiqu'irrégulière et tridimensionnelle, n'est décrit dans la même famille que chez certaines espèces australo-orientales : Portia (Jackson & Blest, 1982 ; Jackson, 1986) et, sous réserve, car il semble plutôt s'agir de nids tubulaires, Euryattus et Simaetha.
En l'absence d'observations positives nouvelles, nous devrons seulement constater que le phénomène du  tissage chez Pellenes arciger  est inhabituel, non "stéréotypé", n'apparait pas forcément chaque année, du moins à une période fixe, et n'a donc point de rapport évident avec la capture des proies.
Il est possible
que la toile soit utilisée pour la garde et la dispersion ultérieure des jeunes car on sait déjà que le genre Pellenes peut donner à sa "couvée " des "soins parentaux" élémentaires (Mikulska,1961).

Une telle conception a donc été émise longtemps avant que Drouard et al.(2021) aient mentionné sur Internet : le "Saltique à arche" "est la seule espèce de Salticidé à construire une toile, en forme de voile à partir du sol où la femelle se positionne dans la journée et protège ainsi son cocon enfoui dans la terre ou dans une coquille d' escargot". Cette même phrase fut entièrement reprise par Martin (2022, 2024) dans ses observations en garrigue à Sablet (84). Toutefois, in  Drouard et al., la "toile de protection du cocon" illustrant la page 39 n'a pas les mêmes ampleur et disposition que celles présentées ci-dessus.

Par ailleurs, il est possible que l'inconstance du phénomène dépende de certains facteurs abiotiques du milieu, tels que des conditions météorologiques changeant d'une année à l'autre, alors responsables du comportement "batisseur" capricieux découvert chez le Pellenes occitan.

En
ce qui concerne l'espèce guyanaise, la constance de sa toile par ses couleur, structure, orientation et rapports étroits avec la face supérieure de la feuille  pourrait impliquer une double protection.
D'abord contre la pluie, si fréquente et souvent d'une rare violence en milieu équatorial. La situation particulière sur la feuille, au-dessus de la gouttière créée par la nervure médiane et à
proximité du long acumen  considéré comme une adaptation botanique drainant rapidement  la surface  du limbe ("drip tip") pourrait expliquer que le séchage rapide qui en résulte après chaque averse  facilite l'installation de la toile et son maintien dans un lieu exposé.
Ensuite contre les prédateurs potentiels, d'autant plus que la blancheur pure et brillante de la soie rend la petite structure visible à une grande distance. Une certaine une forme de camouflage pourrait donc, en contre partie,  lui être liée. Trois "modèles" peuvent être évoqués : des excréments d'oiseau, l'impact localisé de rayons solaires ayant franchi la canopée et, trés curieusement, des insectes Coccides (Cochenilles)(Fig.19,20) qui abondaient sur le feuilla
ge à proximité des toiles de Frizia....




Coccide Guyane 1
Coccide Guyane  2
Fig. 19 - Cochenille observée au voisinage des toiles de Fritzia
D'après une diapositive (A.L., 1985)
Fig.20 - Autre Cochenille observée au voisinage des toiles de Fritzia
D'après une diapositive (A.L., 1985)




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BIBLIOGRAPHIE  SOMMAIRE

Belloin, M., 2014 -
https://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?t=135459

F.Daros Brésil 2025

https:/  /www.inaturalist.org/taxa/817150-Fritzia-muelleri



Drouard,F. & al., version 2021 - Les Araignées sans toile de chasse de la région PACA-deuxième partie : les Salticidae. Genre Pellenes : Pellenes arciger p.39.

Guegen,P., 2010 -  "Le Monde des Insectes" : Forum in Internet......

Jackson, R.R.& A.D.Blest,1982.-  The biology of Portia fimbriata, a web-building  jumping spider. J.Zool.Lond.,196, p.255-293.

Jakson,R.R., 1986 - Web building, predatory versatility and the evolution of the Salticidae. in W.A.Shear : Spiders, webs, behavior and evolution. Stanford Univ.Presse, p.232-268.

Lopez,A., 1985.- The "X-barred tent web" of a Salticid Spider from French Guiana. Newsl.Br.Arachnol.soc.(U.K.), n°42, p.4-5.

Lopez,A.,1986.- Construction de toiles en « voile de bateau » par une Araignée Salticide languedocienne. Bull. Soc. arch.scient. litt. Béziers, 2, 6e ser., p.65-68. 

Lopez,A.,1997 (en col. avec F.Marcou). – Un mystère non résolu : la toile d’une Araignée Salticide caussenarde. Bull. Soc.Et.Sci.nat. Béziers, 16, 57, p.35-37.

Martin, J.J., 2022-2024 - https://www.sablet-nature.fr/araign%C3%A9es-de-france/sans-toile/salticidae/pellenes

Mikulska,I., 1961 - Parental care in a rare spider, Pellenes nigrociliata (L.Koch) v
ar.bilunulata simon. Nature (Londo.n), 190, p.365-366.

Perthuis,B., 2023 - https://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?t=256807



Pickard-Cambridge, O,1879 : On a new genus and species of Spiders of the family Salticides. Proceedings of the Zoological Society of London, vol. 1879, p. 119-121


Simon,E., 1876 - Les Arachnides de France, III : Attidae. Libr.encycl. de Roret, Paris.
 
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