Les
caractères du dimorphisme sexuel chez les mâles
d'Araignées
Revue, données
nouvelles et classification *
The field
of sexual dimorphism characteristics in male spiders : review, new data
and
classification **
ABRÉVIATIONS
ET SIGLES UTILISÉS Les
numéros dans le texte renvoient aux références
bibliographiques (classées par
ordre alphabétique). M.E.B.: microscope (ou microscopie)
électronique à
balayage ; M.E.T : id. à transmission ; H : histologie ; g :
genre ; gs :
genres ; Famille ou sous-famille des... : Ab : Amaurobiidae ; An :
Araneidae ;
Cb : Clubionidae ; Cn : Ctenizidae ; Dp : Dipluridae ; Dt : Dictynidae
; En :
Erigoninae ; Ep : Eusparassidae ; Es : Eresidae ; Lc : Lycosidae ; Ln :
Linyphiidae ; Mn : Mysmenidae ; Nt : Nesticidae ; On : Oonopidae ; Or :
Ochyroceratidae ; Pl : Pholcidae ; Pu : Pacullidae ; Sg :
Symphytognathidae ;
Sn : Stenochilidae ; Sp : Stiphidiidae ; St : Salticidae ; Tb :
Tetrablemmidae
; Tg : Tetragnathidae ; Th : Theridiosomatidae ; Tm : Thomisidae ; Tr :
Theridiidae ; Ub : Uloboridae ; Zd : Zodariidae. Dans les figures,
G» désigne
des cellules et tissus glandulaires. Dans la bibliographie, B.B.a.S =
Bull.
British arachnol. Soc. ; B.S.E.S.n.B = Bull. Soc. Et. Sci. nat.
Béziers |
1 - Introduction
Ie dimorphisme sexuel est un ensemble de caractères anatomiques
spécialisés,
dits « secondaires », permettant de différencier le
mâle et la femelle d'une
espèce donnée. Comme Lopez
l'a souligné
antérieurement (33), celui des Araignées est l'un des
plus remarquables qu'il
soit donné de rencontrer dans le monde animal.
Les
caractères secondaires sont en général des
structures épigamiques dont
l'origine, liée en fait à la sélection naturelle
(56), a suscité deux grandes
théories classiques, conçues pour les Araignées
par Berland et les Peckham.
Probablement aussi peu développé chez les
Araignées ancestrales que dans le cas
des formes primitives actuelles (Mygales), le dimorphisme sexuel
résulterait de
changements intervenus dans les deux sexes en cours d'évolution.
La femelle,
qui joue un rôle essentiellement protecteur pour sa descendance,
aurait été
beaucoup moins affectée que le mâle, « luxury item,
developed for the single
purpose of transferring the sperm »(11). La spécialisation
de ce mâle s'est
effectuée dans plusieurs directions et présente ainsi une
diversité de types
considérable. Il est bien connu que les mâles
d'Araignées sont généralement
plus petits que les femelles, parfois même dans des proportions
caricaturales
(gs. Nephila, Nephilengys, Herennia, Cyrtophora, Mastophora,
Gasteracantha,
Argiope, Mastophora [An]) (11, 33, 59), ont
un corps plus grêle, des pattes
plus longues et
une livrée (couleurs,
ornementation) différente, parfois très voyante (Eresus niger [Es], Marchena minuta, Philaeus chrysops [St], Lycosa albofasciata [Lc] Micrommata roseum [Ep]...) et surtout, un pédipalpe ou patte-mâchoire différencié en organe d'accouplement hautement original. Outre ces différences, devenues « classiques » (33), et actuellement « banalisées », le mâle peut présenter des caractères « négatifs » par rapport à la femelle (absence d'épines abdominales chez les Gasteracanthinae [An], de corne rétro-oculaire chez Chaetacis [An], livrée plus terne chez les Argiopinae [An]...). Mais ce sont les structures épigamiques « surajoutées », propres aux mâles ou à peine ébauchées chez la femelle lorsqu'elles existent dans les deux sexes qui méritent ici un ample développement. Trop souvent négligées dans la littérature arachnologique, et parfois considérées encore comme de simples « fantaisies » naturelles,ces structures ou différenciations anatomiques peuvent se localiser sur (presque)toutes les parties du corps aranéidien, avec une prédominance céphalothoracique et appendiculaire. Leur étude histologique (H) et/ou électronomicroscopique (en balayage : M.E.B ; par transmission : M.E.T) apporte souvent la preuvequ'elles sont liées à la présence d'un organe interne sous-jacent, en général glandulaire.
Aucune revue
d'ensemble des caractères sexuels
secondaires «
positifs » n'ayant encore été
réalisée, à ce jour, chez les mâles
d'Araignées,
nous allons en présenter une classification dans l'ordre
anatomique, en mettant
l'accent sur des découvertes récentes et des
données nouvelles (en caractères colorés dans le
texte).
2 - Classification
I.
Céphalothorax ou Prosoma
1.
PLAQUE DORSALE OU CARAPACE a) Forme générale : plus
élevée chez le mâle
(g.Dipoena [Tr], certaines Tetrablemmidae). b) Bord latéral :
fortes dents et
verrucosités (g.Erigone [En]). c) Portion postérieure ou
« thoracique » : «
lyre » d'un appareil stridulatoire du type « a »
(g.Steatoda, Teutana [Tr]) ;
grosse protubérance, velue et excavée, contenant une
glande (Oedothorax
gibbosus [En]) (38) (H, M.E.B.). d) Portion antérieure ou
« céphalique » : lieu
d'élection des caractères sexuels secondaires
mâles, surtout dans le clypeus ou
bandeau (33, 38). Il s'agit essentiellement de protubérances
et/ou de
dépressions diverses (alvéoles, sillons ou « sulci
», fossettes ou « pits »)
dont la hauteur ou la profondeur, la forme, l'orientation, la
pilosité, les
rapports oculaires et la pigmentation sont extrêmement variables
d'une genre à
l'autre et, parfois même, d'une espèce à l'autre
dans un genre donné
(g.Argyrodes [Tr], Entelecara et Scotinotylus [En]). • Alvéoles
latéro-dorso-clypéales chez les mâles de
Dusmadiores et Mastidiores [Zd] (18).
Leur petit pore excréteur est en relation avec une glandule
épidermique
sous-jacente (38) (H, M.E.B.). • Sillon latéro-susmarginal,
montrant parfois
des pores et une sécrétion (53) dans les gs.Erigone,
Eperigone et Prinerigone [En].
• Fossette latérale isolée chez Oedothorax apicatus et
Eperigone fradeorum
[En]. • Dent médiane aiguë ou bosse dentée
postérieure : gs.Ablemma et Anansia
[Tb]. • Protubérance rétro-oculaire : simple chez
Oedothorax apicatus et
retusus, dans les gs.Scotinotylus et Hilaira [En] ; pentalobée
chez Grammonota
gigas [En] ; atteignant un développement énorme, quasi
caricatural, chez
Mitrager noordami [En] (16) ; associée à un sillon
transversal chez Notioscopus
sarcinatus [En]. La présence de glandes épidermiques et
leurs pores excréteurs
a été démontrée (H, M.E.B.) chez cette
dernière espèce et les Oedothorax (3,
38, 61). • Élévation des yeux médians
antérieurs : sur une saillie dorsale (g.
Tangaroa [Ub] (55) ; sur une sorte de « museau de squale »,
avec poils
sensoriels (fig. 1) et glandes épidermiques (H.) (fig. 2) chez
Thymoites
indicatus [Tr]. • Élévation des yeux droits et des yeux
gauches en deux triades
pédonculées, parfois épineuses (g.Panjange [P1]).
• Élévation de tous les yeux
sur une seule projection, plus ou moins conique : g.Trogloneta [S] ;
gs.Metopobactrus et Araeoncus [En] dont l'espèce A. altissimus
montre un «
champ » de pores glandulaires (61) ; la remarquable espèce
Walckenaera
acuminata [En] où tous les yeux du mâle sont portés
par une grêle tige «
périscopique » à extrémité
massuée (fig. 12), contenant des glandes
tégumentaires (42) ; Leptyphantes acuminifrons, Tapinopa
(Floronia) bucculenta
et Bolyphantes alticeps [Ln] (fig. 7), cette dernière
espèce possédant un tissu
glandulaire céphalique (fig. 8) beaucoup plus
développé que celui de Tapinopa.
• Élévation des yeux postéro-médians sur un
lobe céphalique. Extrêmement
fréquent chez les Erigoninae, ce lobe peut être plus ou
moins globuleux,
cylindroïde ou turriforme (gs. Wideria, Pocadicnemis, Hybocoptus,
Trichopterna,
Lophocarenum, Silometopus, Monocephalus, Diplocephalus... [En], parfois
très
élevé (Entelecara acuminata [En] : fig. 9), divisé
en deux moitiés symétriques
par un sillon longitudinal (gs.Thyreosthenius, Lophocarenum [En]) ou
bifurqué à
son extrémité antérieure, disposition
exceptionnelle (Tigellinus furcillatus
[En] : fig. 11).
44
Des
glandes tégumentaires ont été mises en
évidence dans le lobe chez Entelecara
(H) (fig. 10), les Diplocephalus, 6 Wideria (38, 60, 61) et
Peponocranium
ludicrum [En] où il loge également une « hernie
» cérébrale (38). •
Protubérance interoculaire ne portant aucun oeil à sa
surface : « cône » de
Phaulothrix hardyi [Ln] ; « corne » des gs.Prosopotheca,
Cornicularia et
Scotinotylus [En] ; lobe bifide des genres Dismodicus et Hypomma (3,
38) ;
saillie de Thymoites stylifrons et des Argyrodes [Tr] du type «
rostré » (33)
telles qu'A.cognatus (48), les espèces des groupes «
Ariamnes », « Trigonum »
et « Rhomphaea » (10), ce dernier incluant A.projiciens,
à « cimier » procurvé
(fig. 4). Des glandes tégumentaires y ont été
décrites chez Prosopotheca et
Hypomma bituberculatum (3, 38, 61). Elles existent aussi dans le
« cimier »
d'Argyrodes projiciens (fig. 4).
•
Dépression médiane interoculaire que peut accentuer une
élévation des yeux
antérieurs et postéro-médians : certains
Diplocephalus (D.connatus, permixtus,
cristatus, latifrons), des Wideria (W.cucullata, antica, capito,
dalmasi) [En]
et Tigellinus furcillatus [En] (fig. 11). Des pores excréteurs
s'ouvrent dans
la dépression et sur ses versants (38, 60, 61). •
Gouttières latérales («
Sulci, « Gruben »). Propres aux Erigoninae, ces petites
dépressions se situent
juste derrière les yeux latéraux. Elles sont
subhorizontales, en forme de «
virgule », et s'élargissent vers l'avant où
s'ouvre, en général, une fossette
en entonnoir (« pit ») ; elles s'associent à une (ou
des) élévation(s)
céphalique(s), rarement discrète(s) (gs.Perimones,
Saloca, Troxochrus,
Silometopus [En]), le plus souvent marquée(s) comme chez
Entelecara (fig. 9),
les gs. Wideria, Minyrioloides, Hypselistes, Trichopterna,
Lophocarenum, divers
Scotinotylus [En]. Analogues ou équivalents de la
dépression interoculaire
(61), elles montrent des pores, parfois même une
sécrétion (24, 38) qu'émettent
des glandes sous-jacentes (fig. 10) à cellules un peu
différentes de celles du
tissu « central » (38, 60). • Modifications des angles
antérieurs. Elles sont
propres à l'Erigonine Panamomops sulcifrons dont le prosoma est
tronqué
antérieurement. Chaque angle porte une « corne »
dirigée vers l'avant (M.E.B.)
(fig. 5). En fait, il s'agit d'une sécrétion produite par
l'épithélium modifié
d'une poche cuticulo-épidermique (H) (fig. 6), «
moulée » par des poils
spéciaux et s'extériorisant à l'orifice comme un
filament pelotonné (fig. 5). •
Modifications clypéales. Le clypeus ou bandeau est une zone
« privilégiée »
comprise entre les yeux antérieurs et le bord frontal de la
carapace. Chez le
mâle de très nombreuses Araignées, il porte des
caractères sexuels secondaires
plus ou moins marqués, décrits ailleurs en détail
(33, 38). . Alvéoles des
Zodariidae (déjà signalées). . Sillon horizontal
et situé plus ou moins haut
chez Thymoites illudens [Tr] et les nombreuses espèces
d'Argyrodes [Tr] du type
« camard » (33, 41), telles qu'A.coactatus (37). Une grosse
glande clypéale
s'ouvre dans le sillon de ce type (41). . Clypeus très
développé : haut et
concave chez Dipoena et Thymoites indicatus [Tr] (fig. 1), chez des
Linyphiinae
(fig. 7), pourvues de glandes à son niveau (fig. 2 et 8) ;
très haut, à peu
près plan chez Argyrodes maculosus et taetor [Tr], certaines
Erigoninae dont le
tissu glandulaire « médian » est en partie
elypéal (fig. 10) ; large et
fortement convexe dans les gs. Wideria, Dismodicus, Scotinotylus et
Mecopisthes
[En], ce dernier au moins possédant une glande clypéale
(38). . Protubérances
d'une diversité extrême chez les Anapidae, les
Tetrablemmidae, les Pholcidae,
les Erigoninae (Scotinotylus), les Craspedisia [Tr] et surtout, les
Argyrodes
[Tr] des types « nasuté » et « prognathe
» (« lippu ») (33, 35, 41) dont la
glande clypéale a fait l'objet de recherches microscopiques
très poussées (20,
32, 35, 37, 41, 43).
2.
PLAQUE VENTRALE OU STERNUM
Sa
deuxième pièce (sternum proprement dit) ne montre pas de
caractères
secondaires. En revanche, la pièce antérieure
(deutosternum) peut être indentée
: mâle des Modisimus [Pl] (8).
3.
POILS CÉPHALOTHORACIQUES a) Coloration spéciale
différant de celle de la
femelle chez les Salticidae b) Disposition en touffes divergentes
(« cornes »)
: Maevia (Astia) vittata [St] c) Structure particulière des
poils associés aux
spécialisations, glandes et pores excréteurs
céphaliques : • Crêtes, sillons et
cannelures (M.E.B.) chez Argyrodes antipodiana [Tr] (67) et Bolyphantes
alticeps
[Ln] (fig. 8) ; incurvation latérale, vers l'avant ou vers
l'arrière chez
Acanthophyma gowerense [En] (M.E.B.) (24), Argyrodes antipodiana [Tr]
(67) et
Prosopotheca corniculans [En] ; épaississement en épines
; disposition en «
peigne » (M.E.B.) chez Prosopotheca (38, 61) et Tigellinus
furcillatus [En]
(fig. 11), en « trident » (M.E.B.) chez Walckenaera
acuminata [En] (fig. 12)
(42), en « harpon » (M.E.B.) chez certaines Argyrodes [Tr],
en « corne »
céphalique dentée-incurvée (M.E.B.) chez
Walckenaera (Wideria) alticeps et
antica [En] (25) et même, en... « ombrelle fermée
» chez Praestigia duffeyi
[En] (3).
45
4.
APPENDICES CÉPHALOTHORACIQUES a) Chélicères.
Appendices les plus
caractéristiques des Arachnides, elles présentent un
article proximal, la tige
ou paturon, et un article distal, le crochet ou unguis, et contiennent
tout ou
partie de la glande venimeuse. Cette dernière n'est pas
concernée par le
dimorphisme sexuel. En revanche les deux articles montrent chez le
mâle des
caractères secondaires fort importants et variés (39). •
Allongement concernant
le seul crochet (Enoplognatha [Tr]), beaucoup plus souvent les deux
articles.
Les chélicères sont alors : divergentes et
effilées (Meioneta [Ln]) ;
divergentes et épaissies (Micrargus [En]) ; très
saillantes, projetées vers
l'avant, aussi longues que la carapace (gs.Myrmarachne, Salticus,
Zygoballus,
Hentzia, Eris, Lyssomanes, Cocalodes [St]) ; volumineuses aussi chez
les
Fageiella, Antrohyphantes, certaines Linyphia [Ln] et des Theridiidae
(Theridion
redimitum). • Coloration particulière de la tige due à un
pigment rouge ou brun
(Phidipppus femoratus, Myrmarachne [St]) formant parfois une macule
oculimorphe
(M.plataleides [St]), à une iridescence cuticulaire ou à
un revêtement de soies
et écailles brillamment colorées (« badges »
chélicériens : voir plus loin). •
Appareil stridulatoire. La chélicère participe à
un appareil stridulatoire :
type « c » (29), dans lequel sa tige porte des tigelles
chitineuses frottant
celles du côté opposé (Mygales) ; type « d
» (29), où la tige montre une « lyre
» de fines crêtes superposées l' « archer
» étant pédipalpaire (g.Leptyphantes
[Ln] (29) ; g.Physocyclus [Pl] (11), Hahnia eburneensis et autres
Hahniidae
(19). • Déformations et saillies . L'unguis est rarement
affecté : sinuosités
(g.Eris [St]) ; épaississement digitiforme (g.Salticus [St]) ;
renflement
bulbeux basal (g.Gaucelmus [Nt]) ; dent (Enoplognatha thoracica [Tr]) ;
disposition falquée (g.Pachygnatha [Tg]) ; tubercule externe
(Trochosa ruricola
[Lc]). . Le paturon l'est beaucoup plus souvent : aplatissement dorsal
(Myrmarachne formicaria [St]) ; dilatation terminale (M.plataleides
[St]) ou
médiane (Kijabe paradoxa [On]) ; incurvation du bord interne et
de la face
frontale chez les Dyctina du groupe « I » (D.Iongipes,
arundinacea, pusilla,
uncinata [Dt] ; saillies de la face antérieure : dents et cornes
effilées des
Tetrablemmidae (30) ; cornes et éperons « faciaux »
des gs.Anopsicus,
Pholcophora (12), Metagonia (13) et Pholcus (36 : fig. 1) [Pl] ;
tubercules bruns
de Kijabe [On] ; épines et soies raides des gs.Modisimus et
Blechroscelis [Pl]
(8) ; éperons, dents, « verrues » de certaines
Erigoninae (g.Erigone,
Lessertia, Gnathonarium...) et Linyphiinae (gs.Halorates, Ostearius,
Macrargus...) ; bosse conique des Dictyna du groupe « II »
(D.puella,
flavescens) [Dt], à chélicères non excavées
; « console » d'Ochyrocera peruana
[Or], d'aspect glandulaire (H, M.E.B.) (49) ; tubercule d'Ochyrocera
thibaudi
[Or], garni de poils chémorécepteurs
défléchis (M.E.B.) (9), en relation avec
des cellules nerveuses sensorielles, sans participation glandulaire
évidente
(H). Saillies des autres parties de la tige : excroissance
postéro-inférieure
dans les gs.Eris, et Zygoballus [St] où elle est en forme de
« marteau » ;
grosses dents postéro-internes dans le g.Enoplognatha [Tr].
Déformations
particulières des Tetragnathidae : chélicères
très allongées, divergentes,
dentées, se renflant progressivement dans les deux sexes ; outre
une taille
plus grande que chez la femelle, celles du mâle sont pourvues de
dents
accentuées ou supplémentaires, d'apophyses, «
gouges » ou éperons formant «
pince » avec l'unguis (gs.Pachygnatha, Eugnatha, Glenognatha,
Tetragnatha)
[Tg]. b) Corne interchélicérienne. Se détachant
d'un sclérite inclus entre les
bases des paturons, cette petite excroissance médiane est propre
aux
gs.Cocalodes et Allococalodes [St] (65). c) Palpe, pédipalpe ou
patte mâchoire
• Hanche : Insérée sur le bord du labium, elle est
pourvue d'une lame
maxillaire ou gnathocoxa, renfermant des glandes dites «
salivaires »,
gnathocoxales ou maxillaires. Certaines de ces glandes,
qualifiées de «
sexuelles » (32, 35) peuvent être propres aux mâles,
présenter un développement
considérable et s'engager, souvent très loin, dans le
céphalothorax ainsi «
envahi » (fig. 22). Elles se rencontrent chez les Leptonetidae
où leurs pores
excréteurs forment un groupe isolé (40), les Linyphiinae,
telles que
Bolyphantes alticeps et Tapinopa bucculenta (fig. 22), où leur
sécrétion
apparaît fort complexe en M.E.T. (21, 35, 45), certaines
Erigoninae (g.
Wideria, Erigone, Hypomma...) et les Araneidae. Aux 6 genres
déjà concernés
dans cette dernière famille (34), peuvent être
ajoutés désormais Wideria
(ectypa) et Micrathena (schreibersi). La lame maxillaire porte parfois
la «
lyre » plus ou moins saillante d'un appareil stridulatoire : g.
Tangaroa,
Polenecia producta, g. Waitkera [Ub] (55). • Patella : apophyse ou
éperon
bifide formant l' « archer » d'un appareil stridulatoire
chez les Hahniidae
(19) (voir plus haut). • Fémur : stries transverses formant
également l'«
archer » d'un appareil du type « d » chez les
Leptyphantes [Ln] (29) (voir plus
haut). • Tibia : renflement (Brignoliella ratnapura [Tb]) ; apophyse
tibiale
dans de nombreuses familles où elle a une grande
diversité, est souvent
spécio-spécifique et facilite les identifications. •
Paracymbium : aspect
particulier dans le cas des Nesticidae où il peut montrer des
pores excréteurs
(M.E.B.) (58) en relation avec une glande (H).
46
•
Cymbium. Ce tarse palpaire cupuliforme a une face externe le plus
souvent
convexe, rarement anguleuse ou « cornue » (Meioneta [Ln]),
un bord qui peut
être replié (Tangaroa [Ub]) ou porte l' « archer
» d'un appareil stridulatoire
(certaines Uloboridae : Tangaroa... voir plus haut). Il renferme un
tissu
glandulaire volumineux observé chez Wixia [An] (fig. 13) mais
qui existe
probablement aussi ailleurs. • Bulbe copulateur. Outre le tube
séminifère ou
réceptacle séminal (absent chez les Stenochilidae [31])
et l'épithélium particulier
(H, M.E.T.) (50) assurant son fonctionnement lors de l'induction
spermatique et
l'éjaculation secondaire (35), le bulbe inclut des glandes
particulières (H),
entourées par les divers sclérites ou logées dans
leurs apophyses (g.Argyrodes
[Tr], Wendilgarda [Th] (44), Wixia ectypa [An] (glande dans l'apophyse
médiane
du tégulum). • Coloration et pilosité voyantes : chez les
Lycosidae (g.Pardosa)
et les Salticidae (gs.Euophrys, Phidippus). d) Pattes ambulatoires •
Patte I :
renflement en fuseau ou piriforme dans les genres Colopea [Sn], Ablemma
(fig.
14), Borneomma et Brignoliella [Tb) (7, 31, 64), portant chez ces trois
derniers des soies ventrales modifiées (M.E.B.), courtes,
frangées (fig. 15 et
16), logeant les canalicules excréteurs d'un tissu glandulaire
épidermique
sous-jacent qui emplit l'article (H) (fig. 17) ; revêtement
dorsal de poils
particuliers (M.E.B.) dans les gs.Arcys et Archemorus [An] (15), en
relation
avec un organe sous-jacent (H) (fig. 18) qui pourrait être
glandulaire et
chémorécepteur. • Métatarse : coloration noire ou
brune chez certaines Trochosa
et Alopecosa [Lc] ; incurvation chez Phyxelida mirabilis [Ab],
Scotinotylus
pollucis [En] et dans le g.Paculla [Pu] ; éperon chez
Mysmenopsis [Mm] ; frange
ou brosse de poils noirs (g.Eris [St], Schizocosa et Alopecosa [Lc]). .
Tibia :
incurvation chez les Gea et les Chaetacis [An] ; épaississement
chez Paculla
sheari [Pu], Chaetacis picta [An], Scotinotylus pollucis [En] et
surtout,
Alopecosa cuneata [Lc]. Le renflement tibial de cette Lycoside contient
de
l'hémolymphe et une glande tégumentaire (H) (fig. 20). La
glande se compose
d'unités fonctionnelles (M.E.T.) comprenant chacune un
adénocyte à
mitochondries nombreuses et « end apparatus » (fig. 21),
une cellule canalaire
et son canal qui aboutit à un pore excréteur en saillie
(H, M.E.B.) (fig. 19 et
20) (51) Poils colorés, en touffes, franges, brosses et manchons
: gs.Eris,
Stoidis, Phidippus, Cyllobelus [St], Stephanopis barbipes [Tm],
gs.Alopecosa et
Schizocosa [Lc]. Eperon ou apophyse cuticulaire (57) : simple et inerme
chez
Microhexura montivaga [Dp] ; surmonté d'(une) épine(s)
(« mégaspine(s) ») chez
Ixamatus et dans la tribu des Anamini [Dp], dans le g.Mysmenopsis [Mm]
;
existant aussi chez Nemesia caementaria [Cn] (33 : fig. 5). Patella :
brosse,
franges, touffes de poils chez Schizocosa [Lc], Eris [St] et chez
Stoidis
aurata [St] où ces poils sont de deux couleurs
différentes. Fémur : incurvation
chez Paculla granulosa [Pu] ; dent subterminale chez P.mulai [Pu] ;
épines
ventrales chez Cyllognatha [Tr] et les Ariston [Ub] ; plaques
iridescentes chez
Phidippus femoratus [St] ; poils très colorés chez Eris
et Phidippus [St]. •
Autres pattes. Elles sont plus rarement porteuses de caractères
sexuels
secondaires mâles. Patte II : apophyse tibiale plus ou moins
volumineuse et
garnie d'épines pouvant la remplacer, chez les Hadronychinae
[Dp] (gs.Atrax,
Hadronyche) (14), Mygales venimeuses australo-tasmaniennes (39). Patte
III :
patella large et aplatie, avec une tache antérieure sombre chez
Pellenes
(Habrocestum) viridipes [St]; patte très allongée dans
son ensemble, avec un
tarse orné de poils blancs et les autres articles, garnis d'une
pubescence
rouge vif et de longs crins noirs en bandes, chez Saitis barbipes [St]
(33 :
fig. 7). Patte IV : « archer » d'un appareil stridulatoire
du type « g » (29) :
pointe coxale chez Sembjicola et Styloctetor morulus [En] ; poils
coxaux et
trochantériens denticulés chez Pardosa fulvipes [Lc] (23)
(voir plus loin).
IL
Abdomen ou Opisthosoma
1.
FORME GÉNÉRALE
Habituellement
plus grêle et plus allongée que chez la femelle :
g.Argiope [An], g.Argyrodes
[Tr] avec surtout A.amplifrons (37). Constriction médiane chez
certaines
Linyphiidae [Ln], chez Coleosoma [Tr] et dans le g.Micrathena [An],
notamment Micrathena schreibersi dont le mâle
myrmecomorphe a un abdomen en « violon » (59).
47
2.
PÉDICULE (Pédicelle ou Pétiole) Anneau
sclérifié chez Pholcomma hirsuta [Tr],
dans les gs.Cyllognatha et Cerocida [Tr] ; épine chitineuse
formant l'archer
d'un appareil stridulatoire « b » chez Cambridgea and
podiana [Sp].
3.
FACE DORSALE DE L'ABDOMEN PROPREMENT DIT Stries cornées
antérieures formant la
« lyre » du précédent appareil ; scutum
(bouclier) qui est une plaque
chitineuse ovale ou triangulaire, brun rougeâtre, chez des
Oonopidae,
Symphytognathidae, Mimetidae, dans les gs.Fernandezina (Palpimanidae),
Ceratinella [En], Enoplognatha, Phokoma [Tr], Austrarchaea
[Archaeidae],
Lampona [Gnaphosidae], Sternodes et Carathea [Sn].
4.
FACE VENTRALE DE L'ABDOMEN • Scutum (bouclier)
généralement épigastrique, chez
Euryopis et Pholcomma [Tr]. • Modifications de l'opercule ou plaque
pulmonaire
qui montre des crêtes et protubérances formant la «
lyre » d'un appareil
stridulatoire « g » (29) (voir plus haut) : Styloctetor
(Rhaebothorax) morulus
et Sembjicola (Eboria) fausta [En], Pardosa fulvipes [Lc] (23). •
Organe
ventral d'Oonopidae. Découvert près de la fente
épigastrique d'un Oonopide mâle
philippin indéterminé, cet organe nouveau se compose de
cellules glandulaires
volumineuses dont les canaux traversent la cuticule ventrale
épaisse (H) (fig.
24) et s'ouvrent au-dehors par des pores excréteurs
groupés sur de petites
éminences (fig. 25). Il semble bien distinct de l'appareil
épigastrique (voir
plus loin) et ne pourra prendre rang de nouveau caractère
mâle que si la
femelle en est dépourvue. . Poils abdominaux
spécialisés, bipartites, avec une
portion apicale étroite et caduque, une portion basale
persistante, renflée en
bulbe, chez Hygrolycosa rubrofasciata [Lc] (26). • Replis
latéraux aliformes,
frangés de poils permettant au mâle de Saitis volans [St]
d'effectuer de petits
vols planés ; comme pour l'organe ventral d'Oonopide, il
représenterait un
caractère secondaire si la femelle n'en possède pas.
5.
APPENDICES . Les filières de l'appareil séricigène
sont moins développées chez
les mâles que chez les femelles d'Araignées.
Corrélativement, ils sont pourvus
d'un moins grand nombre de glandes à soie (22). Par exception,
l'appareil mâle
de Clubiona phragmiti [Cb] a des glandes supplémentaires
aboutissant à des
fusules spéciales des filières antérieures. •
Appareil épigastrique. Selon ma
conception la plus récente (47), il se présente comme un
complexe occupant la
lèvre antérieure du sillon génital ou fente
épigastrique et associant 3
formations distinctes : les glandes épigastriques acinoïdes
prégonoporales (32,
35) qui s'ouvrent à l'extérieur par des poils creux ou
fusules couchés
exceptionnellement dans des sillons chez Latrodectus [Tr] (fig. 23) ;
les
organes gonoporaux formés par des cellules glandulaires et/ou
sensorielles aboutissant
à de petits « mamelons » (32, 35, 45 : fig. 1) ; de
petites glandes
épidermiques pauci-cellulaires s'ouvrant au-dehors par des pores
(45 : fig. 2
et 9). Cet ensemble, à première vue disparate, est
présent au complet chez les
Metidae (46, 47) et pourrait dériver d'une ébauche
appendiculaire commune (45,
47). Au terme de notre revue des spécialisations sexuelles
mâles, il est à
rappeler que bon nombre d'entre elles, notamment les
céphalothoraciques et
celles des pattes, incluent des glandes tégumentaires ou
épidermiques. Ces
glandes appartiennent aux types arthropodiens 2 et 3 de Noirot et
Quennedey
(54) car elles comportent généralement des cellules
sécrétrices avec «
réservoir » : cavité extracellulaire logeant la
partie initiale du canal («
canalicule récepteur ») et bordée par des
microvillosités formant un « end
apparatus » avec le matériel fibrillaire interposé
(fig. 21). Les cellules
pourvues d'un tel « appareil terminal » seraient
caractéristiques des glandes à
phéromones.
Commentaires
A
l'exception peut-être des « ailes » de Saitis volans
et de l'organe ventral
oonopidien, les différenciations et structures que nous venons
d'énumérer et/ou
de décrire brièvement, sont autant de caractères
sexuels secondaires
indéniables. Leur mise en jeu durant la cour ou la copulation a
été constatée
chez diverses espèces et peut être au moins
soupçonnée chez les autres : ainsi
que l'a souligné Bristowe, lorsqu'une Araignée mâle
présente quelque caractère
anatomique particulier, absent chez la femelle, on peut prévoir
sans gros
risque d'erreur qu'il joue un rôle pendant l'accouplement.
48
I.
Rôle de stimulation sur la femelle
1.
Stimulation visuelle par exhibition active des « ornements
» corporéaux et
surtout appendiculaires : écailles, poils, coloration
cuticulaire, renflements
sur l'abdomen, la région céphalique, les
chélicères, les palpes et les pattes
(première paire en particulier). On leur attribue volontiers le
nom de « badges
» ( « marques ») (17). 2. Stimulation tactile,
concernant peut-être aussi le mâle
(« mutual arrousal ») durant la cour et la copulation :
rôle des épines,
éperons et déformations diverses des pattes, tubercule
chélicérien d'Ochyrocera
thibaudi, appareils stridulatoires de divers types.
3.
Stimulation chimique. Elle peut être envisagée quand le
caractère sexuel
comporte des cellules glandulaires et implique une émission de
phéromone(s),
excitatrice (« aphrodisiaque »), ou inhibitrice de
l'agressivité et des
instincts « cannibales » de la femelle.
a.
Action sur la femelle par voie olfactive. • La différenciation
peut être saisie
par la femelle avec ses chélicères et/ou entre en contact
intime avec elle :
glandes clypéales des Argyrodes (28, 32, 35, 38, 67) et autres
Theridiidae à
bandeau « déformé » ; glandes
céphaliques diverses des Erigoninae (38, 60, 61)
; glande tibiale d'Alopecosa cuneata (27) ; peut-être aussi les
organes tarsaux
de Tetrablemmidae, Arcys, Archemorus (?). • La différenciation
ne peut, a
priori, entrer en contact avec la femelle : glandes à
alvéoles des Zodariidae ;
certaines structures extravagantes et hypertéliques d'Erigoninae
(Walckenaera,
Mitrager...) b. Action sur la femelle par voie gustative («
gustatorial mating
», « gustatory display »). Elle est vraisemblable
lorsque ses pièces buccales
prennent contact avec les différenciations mâles où
est parfois observée une
sécrétion ; la femelle ingérerait cette
dernière, mêlée parfois à un
dépôt de
sa propre salive : g.Argyrodes, diverses Erigoninae (2, 3, 38, 52, 60,
61, 62,
67). Dans le cas particulier de Baryphyma pratense, la
sécrétion pourrait être
du sang (2 : « blood meal »).
II.
Rôle de contention de la femelle
Diverses
spécialisations permettent au mâle d'immobiliser tout ou
partie de la femelle,
durant l'accouplement qu'elles faciliteraient (30 : « locking
mechanisms »). Ce
rôle est évident lorsqu'il leur correspond chez la femelle
des structures
complémentaires.
1.
Meilleure orientation de la femelle pour que le bulbe copulateur soit
introduit
correctement. Ex. : chez la Mygale Microhexura, elle est assurée
par l'éperon
tibial mâle immobilisant le pedipalpe femelle (6) ; chez des
Tetrablemmidae,
par l'insertion de la saillie dorsale dans un « puits »
sternal femelle, ou
celle des dents chélicériennes mâles, dans un
« puits » préanal (30).
2.
Blocage des chélicères femelles en position ouverte ou
fermée. Il permet au
mâle une prise solide et le protège aussi contre
l'agressivité de sa
partenaire. Ainsi, l'apophyse ou éperon du tibia I et celle du
tibia II,
immobilisent les chélicères femelles, respectivement chez
Nemesia caementaria
(5), et chez les Hadronychinae (14, 39, 63) ; les mâles de
Tetragnathidae
bloquent les chélicères femelles avec leurs
énormes « mâchoires » dentées et
éperonnées (4) ; ceux des Dictyna du groupe I font de
même avec leurs chélicères
incurvées (1, 4) tandis que dans le groupe II, leur bosse
conique jouerait un
rôle analogue (1).
III.
Rôle dans la transmission spermatique (au sens de Gerhardt)
1.
Adjonction d'une sécrétion à la toile spermatique
(produite par les gandes
séricigènes piriformes) : appareil épigastrique,
notamment les glandes
acinoïdes prégonoporales à fusules. Cette
sécrétion pourrait être l'équivalent
d'un spermatophore (32, 35).
2.
Dépôt provisoire du sperme sur un « support »
prosomatique : différenciations
chélicériennes des Pholcidae (g.Pholcus notamment) et
peut-être aussi celles d'
Ochyroceratidae (8, 49). 3. Induction spermatique : tube
séminifère et son
épithélium « absorbant » particulier (35,
50). 4. « Lubrification » palpaire :
glandes gnathocoxales « sexuelles » (32, 34, 35).
49
5.
Copulation : autoblocage du bulbe, lorsqu'il entre en rotation,
grâce au
paracymbium et à l'apophyse tibiale ; lubrification des voies
génitales
femelles par les glandes particulières du bulbe et
l'épithélium séminifère (?)
; coaptation intraspécifique rigoureuse des organes copulateurs,
certaines
parties du palpe mâle s'adaptant parfaitement à
l'épigyne femelle. 6.
Éjaculation secondaire : due à l'activité de
l'épithélium séminifère (35, 50).
7. Obturation des voies génitales femelles par un «
bouchon d'accouplement » ou
« ceinture de chasteté » : glandes
particulières du bulbe, glandes
gnathocoxales (?).
8.
« Marquage » possible de la femelle : glande cymbiale dont
la sécrétion serait
émise lors de certains frottements palpaires (« scrabbling
», « rapping » :
59).
IV.
Rôle dans le tissage de toiles
Les
glandes séricigènes propres au mâle de Clubiona
phragmitis élaboreraient, du
moins en partie, la coque d'habitation (22, 66).
V.
Rôle dans les combats « rituels » entre mâles
Chélicères
de Salticus scenicus [St] (4), différenciations
chélicériennes et labium des
Modisimus et Blechroscelis [Pl] (8).
VI.
Aucun rôle évident dans la biologie sexuelle
Les
chélicères de Myrmarachne plataleides seraient
plutôt un exemple de mimétisme
protecteur batésien. En fait, si l'on met bien à part
tous les cas précis où
l'accouplement sensu lato (cour, transmission spermatique) a pu
être observé
(Argyrodes, Linyphiidae, Mygales, Alopecosa...), et où il existe
chez la
femelle des structures correspondant à celles du mâle, le
rôle de ces dernières
ne pourra être envisagé qu'à titre
d'hypothèse. La compréhension du luxe inoui
des caractères sexuels se trouve liée à une
meilleure connaissance du
comportement sexuel aranéidien.
REMERCIEMENTS
J'adresse
mes vifs remerciements : au Pr H. W. Levi (Harvard, U.S.A.) ; aux Drs
B. Y.
Main (Nedlands, Australie), R. Jocqué (Tervuren, Belgique),
J.-P. Maelfait
(Gent, Belgique), D. Deeleman-Reinhold (Ossendrecht, Pays-Bas), C.
Ribera-Almerje (Barcelone, Espagne) et C. Rollard (MNHN, Paris), qui
m'ont
procuré une partie de mon matériel (H, M.E.B.) ; aux Drs
P. T. Lehtinen (Turku,
Finlande) organisateur du Congrès, S. Heimer (Dresde, R.D.A.) et
T. Kronestedt
(Stockholm, Suède), qui m'ont fourni divers documents ; au Dr L.
Juberthie-Jupeau (CNRS, Moulis) pour son aide amicale et ses conseils
en
M.E.T., à M. L. Datas (USTL, Montpellier), Mmes Cazals, Bauby,
Ruffat (CNRS,
Moulis) pour leur assistance technique en M.E.B. et M.E.T.
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